Les altérations - Recherche de la tonalité

Une altération est un symbole placé devant une note et qui va en modifier la hauteur (ce qui permet donc d'obtenir un son plus grave ou plus aigu que le son original).

Une altération peut-être accidentelle (placée en cours de jeu) ou constitutive (l'armure).

 

 

Il existe (principalement *) trois altérations qui sont le dièse, le bémol et le bécarre.

* Il existe également le double-dièse (x) qui hausse la note d'origine d'un 1 ton (deux demi-tons) et le double bémol (bb) qui baisse la hauteur d'une note d'un ton (deux demi-tons). En revanche, comme le bécarre, le double-dièse ou le double bémols sont des altérations qui ne figurent pas à l'armure.

 

Les altérations placées au cours du jeu sont accidentelles, contrairement à celles placées après la clef, donc l'armure. Dans ce cas, les altérations sont dites constitutives.

Dans la vidéo présente au début de ce chapitre, vous retrouverez toutes les notions à savoir sur les altérations accidentelles. Une altération se place toujours devant la note (alors qu'on dira le contraire, par exemple "F dièse"). Dans ce cas, on dit que la note est altérée. L'altération n'est valable que pour la ou les notes de cette ligne ou interligne et uniquement pour la mesure en cours. Enfin, une altération accidentelle peut être annulée par le bécarre.

L'écriture d'une altération est stricte : elle doit donc être placée devant la note mais elle doit aussi respectée une certaine écriture. Voici quelques exemples d'une écriture juste et d'autres inexactes.

 

L'altération accidentelle n'est valable que dans la mesure où elle est utilisée et la hauteur de note mentionnée. Voici un exemple où la note Fa placée sur le premier interligne est altérée par un #. La note Fa placée sur la cinquième ligne n'est donc pas altérée. Seules les notes Fa du premier interligne et dans cette mesure sont altérées dans ce cas.

Le bécarre permet d'annuler une altéation précédemment utilisée. Si on reprend l'exemple utilisée juste avant, le bécarre utilisé sur le deuxième Fa et permet d'annuler le # placé sur cette note (Fa du premier interligne).

Pour comprendre concrètement l'action d'une altération sur une note, on peut mettre en parallèle l'exemple ci-dessus avec un clavier de piano.

 

Il est assez facile de se rendre compte sur un clavier de piano par exemple que deux notes différentes peuvent représenter le même son. Par exemple, F# et Gb représentent le même son (son de même hauteur) mais ce sont bien deux notes différentes. On dira alors que ce sont deux notes enharmoniques.

Même si ces deux notes ont le même son, il est important de rappeler et de ne surtout jamais oublier que ce ne sont pas les mêmes notes.

 

Il est possible de définir l'altération d'une note (quelle ue soit sa hauteur) pour tout un morceau. Dans ce cas, les altérations sont placées juste après la clef et cela constitue l'armure.

Par exemple, si tous les "F" d'une mélodie sont augmentés d'un demi-ton (#), il sera plus simple de le mentioner à l'armure : ainsi on sait que tous les F seront augmentés d'un demi ton (donc F#), de toutes hauteurs confondues (c'est à dire qu'elle que soit la position de cette note sur la portée - Pour l'exemple du F, il s'agira aussi bien de la note placée sur le 1er interligne que sur la cinquième ligne d'une portée en clef de G).

 

En ce qui concerne l'armure, il y a trois possibilités :

 

En aucun cas on ne peut avoir un mélange de dièses et de bémols à la clef. L'armure permettra également de définir la tonalité principale d'une musique.

A l'armure, l'ordre des dièses est toujours le même et il respecte l'ordre des quintes : F , C, G, D, A, E et B. Selon le nombre de dièses, on peut en définir une tonalité majeure ou mineure. Mais pour l'instant, le but est de connaitre l'ordre des dièses.

A l'armure, l'ordre des bémols est toujours le même et il respecte l'ordre des quartes : B, E, A, D, G, C et F. Selon le nombre de bémols, on peut en définir une tonalité majeure ou mineure. Mais pour l'instant, le but est de connaitre l'ordre des bémols.

 

Est-on en B majeur, en C mineur, en A majeur ? Connaître la tonalité d'un morceau est nécessaire. La raison en est simple : il est tout à fait essentiel de savoir dans quelle gamme vous jouez, ne serait-ce que pour connaître les notes qui sont altérées (dièses ou bémols à l'armure) au cours de la partition, les accords que vous pouvez jouer ou que vous allez rencontrer .... Connaitre la tonalité fait surement partie des premières choses à faire avant même de jouer ou de composer ...

Au cours de ce chapitre, nous étudierons les gammes avec des dièses ou des bémols à la clef. Nous vous donnerons également quelques conseils pour définir rapidement la tonalité d'un morceau.

En regardant tout d’abord les altérations portées à la clef. Il y a trois possibilités : aucune altération, présence de dièse(s) ou de bémol(s) à la clef.

Aucune altération

Si aucune altération ne figure à la clef, alors la mélodie est écrite en Do majeur ou en La mineur.

Présence de dièses (#) à la clef

Présence de dièse(s) à l'armure : la tonalité sera obtenue en prenant la note qui sépare le dernier dièse d’un demi-ton. Il faut bien sûr connaître l’ordre des dièses (F C G D A E B). Si par exemple il y a trois dièses (F# C# G#), nous serons en A majeur (G# + ½ ton au dessus donne A) ou en F# mineur.

Présence de bémols (b) à la clef

Présence de bémol(s) à l'armure : la tonalité sera obtenue en prenant l’avant-dernier des bémols inscrits. Il faut aussi connaître l’ordre des bémols : (B E A D G C F). Si par exemple on a trois bémols à la clef (Bb Eb Ab), nous serons en Eb majeur ou C mineur.

 

On peut donc dire que les altérations présentes à la clef (ce qui constitue l'armure) ne permettent pas de savoir si la tonalité est majeure ou mineure. Le choix entre la tonalité majeure ou mineure sera, entre autres, mise en évidence par les notes sensibles et caractéristiques des gammes. De plus, la tonalité sera confirmée par les degrés diatoniques forts, tels que le V et le I.

Une fois la tonalité trouvée (ou les tonalités s’il y a des modulations), il sera possible de reconnaître les accords diatoniques, leurs degrés et donc leurs fonctions harmoniques (tonique, sous dominante et dominante).

Souvent, l’accord de tonique définit souvent la tonalité d’une chanson. Ceci peut donc donner une première idée sur la recherche de la tonalité. Il ne faut pas pour autant croire que toute mélodie commençant ou se terminant par exemple par l’accord de C est écrite en C majeur. Mais il y a une forte probabilité.

La tonalité d’une musique se trouve en repérant la tonique mais surtout et avant tout grâce à l’accord de dominante qui est unique et propre à une seule gamme majeure ou mineure. Par exemple, l’accord de CM7 est l’accord de tonique de la gamme de C majeur mais peut être également l’accord de sous dominante (degré IV) dans la gamme de G majeur. Donc cet accord de tonique ne peut pas représenter à lui seul la tonalité d’un morceau. En revanche, G7 est l'accord de dominante de C majeur ou de C mineur (à définir par rapport à l’armure de la partition). Il faut néammoins repérer les dominantes secondaires ou substitutions tritoniques.

Par contre, l’accord de dominante aura tendance à résoudre sur l’accord de tonique (tendance voulu par la présence d'un intervalle de 3 tons dans un accord de dominante, intervalle également appelé triton) puisqu’un rapport de quinte les sépare et que, de tendance naturelle, chaque degré résout sur celui situé une quinte en dessous.

 

En conclusion, on peut connaitre la tonalité d'une chanson grâce à l'armure (ensemble des altérations présentes à la clef), la présence de l’accord de dominante (degré V) et à sa résolution sur l'accord de tonique (degré I).

D'après vous et compte tenu de l'armure, de quelle gamme s'agit-il ?

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