La flûte traversière
C'est un instrument qui a traversé les siècles a séduit beaucoup de musiciens par sa douce sonorité
La flûte traversière, un sublime instrument à découvrir
Faisant partie des plus anciens instruments, la flûte traversière a su traverser des siècles et des siècles. Cet instrument continue encore à bercer les mélomanes avec sa sonorité douce et exquise qui n’a cessé de s’améliorer au fil du temps. Il n’est point étonnant qu’il ait séduit beaucoup de musiciens. Même les plus grands compositeurs comme Antonio Vivaldi sont tombés sous le charme de la flûte traversière. Décidé d’apprendre à jouer de cet instrument ? Découvrez tout ce qu’il faut savoir le concernant !
L’histoire de la flûte traversière
L’histoire de cet instrument à vent appartenant à la famille des bois a commencé au moyen Age. A priori, il est apparu pour la première fois en Chine puis en Occident. Mais d’autres sources indiquent que l’instrument date du XVIe siècle et à l’époque, il portait le nom de flûte d’allemand. Vers la fin du XVIIe siècle, la flûte traversière a fait son entrée dans l’orchestre d’opéra, et ce, grâce à Jean-Baptiste Lully. Un siècle plus tard, elle a décroché le rôle de soliste grâce à la qualité de sa sonorité.
Au départ, la flûte traversière était uniquement composée d’une ou de deux sections et elle comportait 6 trous cylindriques. Peu pratique, elle était difficile à jouer. En outre, elle ne disposait qu’une tessiture de 2 octaves et demie. Du coup, elle ne permettait pas de jouer différentes gammes. Les facteurs d’instruments de l’époque ont découvert la faille de la flûte traversière et ont décidé d’apporter des modifications.
Grâce à la famille française Hotteterre, l’instrument a connu des grandes transformations. Ses trous d)rouve aussi qu’on doit l’apparition de la clé de ré dièse-mi bémol entre les années 1660 et 1670 à la famille Hotteterre. Elle a permis à rendre l’instrument chromatique. La flûte traversière a continué d’évoluer. Vers la moitié du XVIIIe siècle, elle était équipée de 4 sections. C’était à cette époque que les modèles de flûtes Quantz, Stanesby et Scherer ont vu le jour. En 1726, Johann Joachim Quantz a créé la clé mi bémol grave puis le ré#.
La facture de la flûte n’a pas arrêté d’évoluer. Des pieds comportant deux clés supplémentaires ont été ajoutés aux instruments. Leur tessiture devenait de plus en plus large. De nombreux compositeurs ont commencé à lui dédier leurs œuvres. C’est le cas de George Philipp Telemann et Jean-Sébastien Bach. Antonio Vivaldi a même créé une pièce authentique pour l’instrument dans son opus 10. Il s’agit de l’incroyable La Notte, un morceau doté d’une harmonie originale.
Au cours du XIXe siècle, la flûte a encore connu d’importantes transformations. Les facteurs d’instruments ont essayé d’utiliser des systèmes plus innovants. On cite entre autres le flûtiste allemand Theobaled Boehm. Il a mis au point un système plus complexe qui a permis à la flûte de produire un son plus puissant et timbré. Il n’a pas tout de suite conquis les musiciens. Il a fallu attendre son adoption par le conservatoire de Paris pour que le système Boehm remporte le succès souhaité. Les orchestres professionnels ont abandonné les flûtes à système simple.
Un instrument au cœur de la tendance
Sans conteste, la Renaissance était un âge d’or pour la flûte traversière. Les plus grands fabricants sont apparus à cette époque et ils ont proposé différents types d’instruments. Mais la flûte avait encore tendance à jouer faux et elle a vu sa populaire diminuer au fil du temps. L’utilisation des nouveaux systèmes à clés plus complexes a aussi terni l’image de l’instrument. Les doigtés étaient difficiles. Ainsi, durant les périodes Baroque et Classique, les musiciens ont passé leur temps à perfectionner l’instrument.
Actuellement, la flûte traversière est de nouveau sous les feux du projecteur. En école de musique et au conservatoire, nombreux sont les gens qui choisissent d’apprendre cet instrument. Même les enfants en cours d’éveil sont charmés par sa magnifique sonorité. Les groupes de musique et les orchestres symphoniques ont également adopté la flûte traversière. Il faut dire que l’instrument est désormais au cœur de la tendance.
Les différents types de flûte
En premier lieu, il y a le piccolo. On l’appelle aussi flûte en ut ou petite flûte. Comme son nom l’indique, c’est la plus petite des flûtes. Elle est faite en résine, en bois ou en argent. Elle produit un son aigu et perçant. Il était présent dans les orchestres et nombreux sont les compositeurs lui ont décidé de l’intégrer dans leurs œuvres. Ludwig van Beethoven a par exemple décidé de faire jouer le piccolo dans ses 5èmes et 6 ème symphonies (L’orage dans la Pastorale). Mais cette flûte a également brillé comme soliste. Antonio Vivaldi a découvert sa performance en l’utilisant pour ses concertos.
On va maintenant parler de la flûte tierce ou en mi bémol. Elle a surtout connu un succès aux Etats-Unis au cours du XXe siècle. Elle a parfois pris la place de la clarinette en mi bémol. Plutôt inconnue en France, la flûte tierce est très utilisée par les amateurs du latino-américain, du latin jazz et de la musique cubaine. Il y a aussi la flûte traversière ou grande flûte en ut. Mesurant 67 cm, elle est formée par la tête comportant l’embouchure, le corps comportant les clés et les trous ainsi que la patte portant la clé pour les notes de musique graves. Elle est capable de jouer 3 octaves.
Il faut maintenant parler de la flûte basse en ut. Elle est plus longue que la grande flûte et elle possède une embouchure recourbée. Cela permet à l’instrumentiste d’atteindre toutes les clés. Il y a également la flûte octobasse en ut. Cet instrument est plus volumineux. Il est aussi composé d’un long tube recourbé. Avec cette flûte, on peut atteindre des notes très graves. Jack Leff a été le premier inventeur de cet instrument. Mais actuellement, bien d’autres facteurs se sont lancés sur le marché. Enfin, il y a la flûte hyperbasse. Elle a été créée par le flûtiste italien Roberto Fabbriciani en 1949. En général, elle est fabriquée en bois ou en PVC.
Comment faire alors pour choisir une flûte traversière ? En fait, tout dépend de votre niveau de pratique. Pour les débutants, la flûte à tête courbée est à privilégier. L’instrument est plus court. Si vous envisagez de prendre des cours de musique, pensez à demander conseil à votre professeur de musique. Sinon, adressez-vous à un musicien. Notons qu’il y a plusieurs critères de sélection à considérer pour ne citer que la qualité de sonorité, la marque et le prix. En général, une flûte d’étude n’est pas trop onéreuse.
En ce qui concerne le fonctionnement de la flûte traversière, elle produit du son grâce à la vibration de la colonne d’air. Pour obtenir une note, on doit boucher les trous sur le corps de l’instrument en actionnant les clés avec les doigts. La qualité de la sonorité dépend de la façon dont le musicien joue. Pour aller du grave à l’aigu, il doit modifier la pression d’air sur l’embouchure.
Le solfège et la flûte traversière
L’apprentissage du solfège est un vrai sujet de débat chez les musiciens. Certains d’entre eux sont convaincus qu’il n’est pas vraiment utile. Mais pour les flûtistes qui rêvent de s’attaquer aux grandes œuvres, la théorie musicale est quand même nécessaire. L’Allegro aperto, l’allegri final et le double concerto pour flûte et harpe de Mozart, les concertos de François Devienne, Le mariage secret de Domenico Cimarosa... toutes ces pièces sont à interpréter avec précision et brillance. Il faut bien respecter les structures pour mettre en évidence la qualité des œuvres.
Pour les connaître, il faudra déchiffrer les partitions. À en tenir compte, un flûtiste qui veut jouer de façon professionnelle devrait prendre des cours de solfège. En effet, il doit accroître ses compétences musicales en apprenant à lire des notes et à reconnaître les rythmes, l’harmonie, le tempo ainsi que les nuances.
Jouer de la flûte traversière
La première chose à faire, c’est d’apprendre à assembler votre flûte. En général, on vous l’apprend durant les cours de musique. Mais si vous êtes autodidacte, sachez que la tâche est simple. Il faut commencer par insérer la tête dans l’ouverture du corps. Puis, on doit l’ajuster en tournant avec douceur les deux parties. La prochaine étape consiste à placer la troisième section de l’instrument avec l’autre ouverture du corps. Il faut aussi un bon ajustage pour que les trois soient bien alignées.
Maintenant, il faut bien positionner vos mains. Celle de la gauche doit se trouver au-dessus des clés des notes aigües. La main droite doit en revanche jouer les clés les plus éloignées. Mettez les pouces au dos de la flûte en guise de support. À présent, vous pouvez souffler. Le premier objectif est de produire du son. Ensuite, vous devez essayer d’avoir une note. C’est ensuite que vous pouvez jouer une mélodie.
Sachez que vous devez prendre soin de votre corps si vous voulez réussir à jouer d’une flûte traversière. Ainsi, pensez à faire des exercices physiques au quotidien. Enfin, l’instrument ne se maîtrise pas du jour au lendemain. Armez-vous de patience et de persévérance. Avec du travail, vous arriverez à jouer de belles mélodies.