La batterie
C'est l'instrument incontournable pour la Variété et un des pilliers pour d'autres formes de musique comme le Jazz ou le Rock
Un peu de rythme avec la batterie
Certaines personnes considèrent la batterie comme un outil pour faire du bruit. D’autres pensent que c’est l’âme de la musique. Ce qui est sûr, c’est que c’est un instrument de musique qui a un rôle-clé. Il s’agit de donner le rythme. On a souvent aussi tendance à penser qu’il est facile de jouer à la batterie. Pourtant, cela demande une certaine compétence. Avant de prendre vos baguettes, enrichissez vos connaissances concernant cet instrument de musique qui fait de nombreux adeptes dans le monde.
Un peu d’histoire sur la batterie
La batterie, telle qu’on la connaît actuellement, a fait son apparition au début du 20e siècle, vers 1906, en même temps que la musique jazz. Mais ses différents composants existaient bien avant cela. La caisse claire a par exemple vu le jour vers 1850 tandis que la grosse caisse est née au XVIIe siècle. Toutes les deux sont d’origine européenne. Quant aux toms, ils ont vu le jour en même temps que les vases en terre cuite et on pense qu’ils sont d’origine amérindienne et africaine. Pour ce qui est du charleston, elle a pour ancêtre une percussion romaine nommée scabellum.
En ce qui concerne les cymbales, elles sont en provenance de l’Orient et ce sont les plus anciennes des instruments qui composent une batterie. A priori, des objets leur ressemblant ont été découverts en Inde au troisième millénaire avant J.C. Il se trouve aussi qu’à l’époque des grecs antiques, on se servait des cymbales pour chasser les mauvais esprits. Ainsi, elles sont visibles sur les figures qui ornent les tombes grecques.
Au fil du temps, les cymbales sont devenues plus imposantes et puissantes. Elles ont été utilisées à des fins moins glamour. En effet, les soldats les emportaient sur le champ de bataille pour démontrer leur puissance. Plus tard, elles faisaient partie des fanfares militaires et des orchestres classiques. Son utilisation était au cœur de la tendance. Voilà pourquoi, la batterie a été enseignée pour la première fois au conservatoire de musique. Actuellement, l’instrument n’est plus un simple assemblage de caisse ou de cymbale. Sa composition ou set est de plus en plus complexe. Elle est choisie en fonction du style musical et du goût du batteur.
Une popularité accrue pour la batterie
La batterie a gagné en popularité durant l’âge d’or du jazz. Elle était tout simplement indispensable pour donner le tempo et le rythme. Son succès a débuté aux Etats-Unis. On a vu l’apparition de célèbres batteurs à l’image de Roy Haynes. Kenny Clarke et Elvin Jones ont contribué à son succès. En Europe, il a fallu attendre les années 1910 pour que certains compositeurs décident d’utiliser la batterie en vue de révolutionner leurs créations.
L’apparition de nouveaux styles musicaux comme le be-bop et le rock a optimisé la popularité de l’instrument. On dit même que la batterie a largement contribué à l’apparition de certains registres. En effet, sa composition et la façon de la jouer varient en fonction du rythme et de la personnalité du morceau à interpréter.
Aujourd’hui, chaque groupe de musique et la plupart des orchestres symphoniques l’utilisent. On dit aussi que c’est le troisième instrument le plus joué dans le monde et il commence à fasciner petits et grands. Par ailleurs, la batterie est de plus en plus moderne. Elle existe désormais en version électronique. Plus coûteuse, une batterie électronique est beaucoup plus facile à transporter. On peut aussi la jouer sans gêner autrui. Il suffit de s’armer d’un casque audio.
Focus sur la composition de l’instrument
En général, la batterie est formée de 6 éléments. En premier lieu, il y a la grosse caisse. Comme son nom l’indique bien, elle est énorme. La plupart du temps, on impose le nom du groupe sur sa peau. Equipée d’une pédale, elle se joue avec le pied droit. Ensuite, il y a le tom basse qui produit le son le plus grave. Il est installé sur trois pieds. Sur le côté gauche, on trouve la caisse claire. C’est un élément de base. Elle revêt l’aspect d’un fût horizontal recouvert d’une peau. Elle produit un son aigu. Elle se joue avec les baguettes.
Le charleston ou double cymbale fait aussi partie des principaux composants d’une batterie. Comportant deux disques en métal, on l’installe du côté opposé de la main forte du batteur, c’est-à-dire, à gauche pour un droitier. Il est utilisé pour jouer une note de musique en croche ou en double-croche. Pour contrôler le son du charleston, le batteur ajuste l’ouverture au pied.
Enfin, il faut parler du crash et de la ride. Ce sont deux cymbales situées à gauche et à droite du batteur. Elles ont chacune un rôle particulier. La crash permet entre autres de hausser les temps et d’introduire une nouvelle mesure tandis que la ride sert à changer le tempo. Comme il a été mentionné auparavant, chaque batteur est libre de créer son propre set en fonction de ses inspirations et de son style musical. Il est par exemple possible d’ajouter des cymbales supplémentaires. On peut également compléter l’instrument avec des gongs, des tambourins ou encore une cloche. Certains groupes de musique qui jouent du hard rock se servent également de deux grosses caisses.
Notons que les baguettes sont aussi des outils indispensables à tous les batteurs. Elles se déclinent en différentes formes, tailles et matières. En général, elles sont en bois ou en métal. Pour obtenir un son plus doux, certains musiciens remplacent les baguettes par les balais. Les rods qui sont de fins rondins de bois sont aussi de plus en plus utilisés.
La batterie et la théorie musicale
Croire que pour jouer à la batterie, il suffit de frapper sur les caisses et les cymbales, est une erreur. Il y a bel et bien des techniques à appliquer. La lecture d’une partition est plus que requise si on veut créer une harmonie au sein du groupe. Certes, elle est assez différente de celle du piano et des autres instruments. Cependant, le principe d’affichage des notes reste le même.
En effet, les notes de musique sont toujours placées sur une portée et on utilise les signes classiques comme la blanche, le noir, la croche, la double croche ou encore le rond. Elles ont également les mêmes significations. Ainsi, il est indispensable de bien connaître toutes les gammes.
En revanche, la notation musicale n’est pas normalisée. Ce qui est sûr, c’est que chaque ligne ou interligne de la portée s’associe aussi à une percussion en particulier. En outre, on utilise une clef spéciale. Certaines lignes sont par exemple dédiées aux cymbales et elles sont représentées par des croix. D’autres sont consacrées à la grosse caisse ou aux toms.
Pour pouvoir lire une partition pour batterie donc, on a besoin d’apprendre le rythme. A priori, il est beaucoup plus simple que la théorie musicale utilisée lors de l’apprentissage du violon ou du piano. Le déchiffrage est assez simple et il est possible de progresser rapidement.
Pour certains batteurs, prendre des cours de solfège est une perte de temps. Ils se contentent de l’écoute et des tablatures pour identifier le rythme. Pourtant, c’est très important de commencer avec de la bonne base. Cela permet au batteur de développer sa créativité et facilite la communication avec les autres musiciens.
Une autre question se pose : doit-on passer par une école de musique ? Certains batteurs professionnels sont autodidactes. Il faut dire que l’apprentissage du rythme est beaucoup plus simple. Cependant, une formation auprès d’un expert est toujours nécessaire surtout si on veut enrichir ses connaissances musicales.
Apprendre la batterie
L’apprentissage de la batterie s’effectue en plusieurs étapes. Il faut commencer par déchiffrer les notes sur la partition et découvrir leurs valeurs. Voilà pourquoi, on doit prendre des cours et choisir un bon professeur de musique. Ensuite, il faut s’entraîner à frapper le rythme avec la main. Au départ, la cadence semble être lente. Mais au fil du temps, on arrive par avoir le bon tempo.
La prochaine étape, c’est d’apprendre à tenir les baguettes. La prise en main est très importante. Pour les débutants, il vaut mieux opter pour la méthode « Match Grip ». Elle consiste à tenir la baguette entre le pouce et l’index tout en maintenant la paume de la main verticale. En prenant des cours de musique, on peut maîtriser le jeu avec plus d’aisance.
On doit aussi maîtriser certaines techniques de jeu au pied afin de pouvoir manier la grosse caisse et le charleston comme il se doit. Pour les batteurs d’un groupe de rock par exemple, on doit jouer avec le talon en l’air ou le pied en pointe. L’exécution sera ainsi plus rapide. En revanche, pour les batteurs qui font du jazz ou de la musique peu rythmée, le talon à terre ou le pied à plat est recommandé.
Maintenant, il faut jouer sur les percussions en essayant de bien synchroniser les mouvements et les jeux tout en gardant l’indépendance des mains et des pieds. Cela demande beaucoup d’entraînement. Avec le temps, on peut trouver le rythme. L’utilisation d’un métronome pourrait aussi vous aider.
Au fur et à mesure où votre compétence s’améliore, vous pouvez vous attaquer à des rythmes un peu plus compliqués comme le funk, le shuffle ou encore le swing. Pensez aussi à dynamiser le jeu avec diverses techniques. On cite entre autres les fameux ghost notes utilisés par le batteur anglais Mitch Mitchell lorsqu’il a joué avec le guitariste Jimi Hendrix.