Le clavecin
Présentation du clavecin qui est un instrument pourvu de un ou plusieurs claviers et à cordes pincées
Le clavecin, un vieil instrument à redécouvrir
Pour beaucoup de gens, le clavecin n’est rien d’autre que l’ancêtre du piano à cause de leur forte ressemblance sur le plan physique. Pourtant, il s’agit d’un instrument authentique qui a séduit un bon nombre de musiciens. Le clavecin possède une sonorité assez originale. Elle peut émerveiller certains et dégoûter d’autres. Mais, quand l’instrument tombe sous les mains d’un claveciniste talentueux, il ne laisse personne indifférent. Voulez-vous mieux connaître le clavecin ? Les informations suivantes vous sont destinées.
L’histoire du clavecin en quelques lignes
Selon les diverses recherches historiques, l’histoire du clavecin débute au cours du Moyen Age. Apparemment, c’est un instrument typiquement européen apparu au XIVe siècle et il est originaire de la Bourgogne ou d’Italie. En effet, les textes qui font allusion à l’existence du clavecin datent de cette époque. Il se présentait sous diverses formes. On l’a associé entre autres à l’épinette, au virginal, au muselaar, à l’ottavino ou encore au claviorganum. En 1388, le roi Jean 1er d’Aragon le décrivait comme un instrument similaire à l’orgue, mais qui produit des sons grâce à des cordes. On peut en déduire qu’il parlait du clavecin vertical ou clavicythérium.
Il fallait attendre jusqu’en 1397 pour trouver un document qui parle réellement d’un instrument baptisé clavecin. Et dans une lettre qu’un homme de Padoue appelé Lodovico Lambertacci a écrite pour son fils, on a découvert qu’il a été inventé par un certain Hermann Poll. Cela dit, on ne peut pas avoir une certitude sur cette information. Ce qui est sûr, c’est que l’Italie constitue le principal lieu de production de l’instrument. Le clavecin le plus ancien du monde est d’origine italienne. Il a été fabriqué par le facteur Jérôme de Bologne en 1521 et on le retrouve actuellement au Victoria and Albert Museum de Londres.
Les clavecins d’origine italiens étaient très légers et se dotaient d’un seul clavier. Ils avaient une sonorité agréable, mais peu puissante. Vers les années 1580, les facteurs flamands ont apporté une modification importante dans l’art de facture de l’instrument. Ils ont alors construit des clavecins solides dotés de cordes plus longues, d’une caisse plus épaisse et d’une table d’harmonie relativement mince. Ils ont produit un son beaucoup plus puissant et plus noble. Certains instruments comportaient même deux claviers.
Les principales factures de clavecin sont actuellement visibles en Italie, dans la Flandre, en France, en Angleterre et en Allemagne. Certains fabricants ont aussi vu le jour en Espagne et au Portugal. Mais ils se sont beaucoup inspirés de la technique de fabrication en vigueur en Italie. Les clavecins issus de ces différentes écoles se démarquent au niveau de l’apparence. On peut reconnaître les instruments italiens avec leur jolie caisse décorée par des sculptures, de la dorure, des pierres fines, des perles ou encore de la marqueterie.
En ce qui concerne les instruments d’origine flamande, ils sont dotés d’une caisse peinte à l’image d’un marbre et orné par des motifs de ferronnerie. Les clavecins produits en France bénéficient d’un décor somptueux. Ils comportent des dorures, des peintures et des sculptures et leurs tables d’harmonie sont ornées d’un motif floral ultra raffiné. Enfin, les clavecins anglais sont reconnaissables par leur apparence simple et élégante.
Le clavecin, un instrument noble
Le clavecin a connu un véritable succès au cours du 17ème et du 18ème siècle. Il était un instrument de prestige et trouvait place dans les hôteliers de luxe, les palais, les châteaux et les maisons des familles nobles. Les enfants qui appartenaient aux classes des privilégiés ont eu droit à des cours de musique dispensés par des professeurs talentueux. La plupart d’entre eux ont réussi à bien jouer au clavecin.
Mais après la Révolution de 1789, il est vite descendu de son piédestal. Il faisait partie des meubles anciens, totalement démodés. Avec le développement du piano-forte au début du 19e siècle, le clavecin était presque voué à une disparition totale. Les compositeurs ont même arrêté de créer pour l’instrument. Puis, en 1889, lors de l’Exposition universelle de Paris, le clavecin a de nouveau fait une apparition publique. Il s’agissait de l’une des œuvres de Pleyel et Erard. L’instrument en question avait des caractéristiques plus modernes.
Au début du XXe siècle, il a attiré l’attention d’un pianiste virtuose du nom de Wanda Landowska. Il a alors décidé de jouer de l’instrument afin d’assurer son renouveau. Avant la fin du 19e siècle, le clavecin a retrouvé sa place d’honneur. Plusieurs compositeurs comme Manuel de Falla, Jean Françaix et Frank Martin ont composé pour lui. L’instrument a aussi séduit certains géants de la chanson française à l’instar de Jacques Brel et Jean Ferrat.
Il faut souligner que le clavecin peut jouer plusieurs rôles. Il est souvent présent dans les orchestres pour opéra. Il peut également être un soliste hors pair qui met en évidence des sonorités riches en couleur. Enfin, depuis quelques années, il intègre de plus en plus les orchestres philarmoniques.
Actuellement, on peut désormais apprendre à jouer au clavecin en conservatoire et on peut dire qu’il a déjà conquis pas mal d’apprentis. Leur rêve est d’interpréter sans faute les grandes œuvres comme la Fantaisie chromatique et fugue de Johann Sebastian Bach et les Etudes pour agresseurs d’Alain Louvier.
Un petit tour sur l’anatomie du clavecin
Le clavecin appartient bel et bien à la famille des instruments à cordes. Il a acquis son nom en 1397. Le clavecin se distingue par son apparence monumentale. Il a l’aspect d’un meuble luxueux doté d’un ornement exceptionnel. Il est d’abord formé principalement par une caisse en bois qui s’adjuge du rôle de caisse de résonnance. En général, elle est faite en bois massive et elle comporte le sommier, la joue, les barres de fond, les équerres, les arcs-boutants et les renforts.
Evidemment, le clavecin est aussi formé de cordes en laiton, en fer, en bronze ou en cuivre. Celles de gauche produisent le son grave et de la droite les sons aigus. Il se trouve aussi qu’une note de musique peut correspondre à plusieurs cordes. L’instrument est aussi formé d’un ou de deux claviers de 4 à 5 octaves. Certains clavecins en disposent même trois. Ils comportent des touches de couleur ivoire ou noire. Elles sont parfois décorées de belles images. Notons que les claviers sont indépendants. Mais on peut aussi déclencher le mécanisme accouplement, ce qui permet de les jouer de façon simultanée.
Lorsque le claveciniste appuie sur les touches, les cordes émettent des vibrations à la table d’harmonie. C’est cette dernière qui endosse le rôle d’amplificateur et qui rend donc le son audible. En général, la table harmonieuse comporte un orifice décoré par une rosace ou un motif géométrique en étain doré. Elle contribue à l’amélioration du son produit par l’instrument.
Apprendre à jouer du clavecin
En dépit de la popularité du piano, le clavecin reste un instrument séduisant qui s’apprend à tout âge. Quand l’instrumentiste sait le manier avec expertise, il peut produire un son particulièrement envoûtant. De plus, on peut s’attaquer à différents types de répertoire avec cet instrument. En effet, contrairement aux idées reçues, il n’est pas seulement fait pour la musique baroque. Le clavecin est même utilisé par des groupes de rock. Autrement dit, il est parfait pour donner du rythme.
Où est-ce qu’on peut apprendre le clavecin ? À part les conservatoires, on peut très bien intégrer une école de musique. Prendre un professeur particulier est aussi une bonne idée. Sinon, pour les plus courageux, l’apprentissage autodidacte est aussi possible. Cependant, il faut faire attention aux mauvaises habitudes. Elles pourraient nuire à la qualité de l’interprétation. En effet, vous risquez d’exécuter très mal le morceau.
Il est important de préciser que lorsqu’on joue du clavecin, il faut agir avec brio. La précision et la rapidité des gestes sont indispensables. On doit aussi faire attention au passage de main. Les gammes et les arpèges se jouent avec précision. En ajout à tout cela, il faut essayer de ressortir l’âme de la mélodie. C’est ce qu’on appelle, réaliser une interprétation de maître.
Pour toutes ces raisons, il vaut mieux prendre des cours de musique. Si vous n’avez pas le temps de vous déplacer, il est désormais possible de trouver une formation en ligne. L’avantage de cette option, c’est qu’elle vous garantit une grande liberté. Vous pouvez avancer selon votre propre rythme dans l’apprentissage de l’instrument.
Le solfège et le clavecin
Un claveciniste doit-il prendre des cours de solfège ? Comme n’importe quel instrumentiste, il peut se contenter du talent inné et de sa capacité d’écoute. Néanmoins, c’est loin d’être suffisant si on veut être un claveciniste virtuose. On doit au moins maîtriser diverses techniques musicales. De plus, il faut rappeler que les œuvres des compositeurs de renom à l’image de Domenico Scarlatti, Louis Couperin et Jean-Sébastien Bach sont inscrites sur des partitions.
Pour lire une partition, on doit avoir une connaissance approfondie en matière de solfège. On doit non seulement être capable de lire les notes, mais aussi d’interpréter chaque signe et indication visibles sur le document. En général, aucune improvisation n’est acceptable sauf si le compositeur transcrit la mélodie sous forme d’accords.