Histoire de la variété française
Découvrons le Rock, depuis sa naissance aux années 2000

Lorsque vous entendez les mots « variété française », qu’est ce qui vous saute aux oreilles ? Il s’agit d’une notion musicale profondément ancrée dans le cœur des Français depuis des décennies… mais dont la signification reste souvent floue. Dans la plupart des cas, les gens pensent aux belles chansons de la France qui ont brillé à travers le temps.
Ce n’est pas vraiment faux ! Mais en réalité, la « variété française » désigne un genre musical à part entière. C’est un mélange d’amour, de chanson populaire, de textes forts et de refrains que l’on fredonne sans même s’en rendre compte. On pense à Édith Piaf, évidemment, mais aussi à Jacques Brel, Léo Ferré, ou encore à Alain Bashung…
On situe sa naissance officielle dans les années 1950. Sa popularité a grimpé en flèche pendant la période après-guerre. Toutefois, ses racines s’étendent jusqu’aux troubadours du Moyen Âge.
Aujourd’hui encore, cette variété made in France s’incruste partout. Des scènes parisiennes aux plateformes comme Deezer, Spotify, YouTube, Amazon music, Apple music… Même les playlists des karaokés s’en sont emparés. La musique populaire française n’a pas fini de faire parler d’elle. Elle charme l’Europe, séduit l’Amérique latine.... Elle s’invite même parfois en fond sonore sur les TikToks les plus poétiques Mais de quel style de musique s’agit-il exactement ? C’est ce que vous allez découvrir dans cet article.
La variété française, c’est quoi ?
A première vue, la musique de variété est un genre musical très global. Pourtant, sa définition est plus complexe. En réalité, elle englobe plusieurs genres musicaux comme le rock, le jazz et même la musique classique. C’est ce qui explique l’usage du terme « variété ». Cela dit, il réunit surtout les musiques actuelles ou musiques actuelles amplifiées (MAA). Il faut dire que ce genre musical est conçu pour divertir le public.
Les groupes de variété française et internationale sont formés d’instrumentistes et de chanteurs. Lorsqu’ils se produisent en public, ils sont censés offrir du show et de la bonne ambiance au public. Assister à leurs spectacles, c’est de l’amusement garanti.
En général, les chansons de variété, peu importe leur style, sont dotées de mélodies simples et faciles à retenir. Pourtant, elles peuvent vous envoûter. Il est difficile de les sortir de la tête. Ce phénomène, on l’appelle aussi “ver d’oreille” chez les initiés. C’est ainsi que certains morceaux sont devenus des tubes à l’échelle mondiale.
L’origine et les caractéristiques de la variété française
La musique de variétés a vu le jour dans les années 50, la période après-guerre. Elle s’inspire de nombreux courants musicaux, notamment la chanson française traditionnelle et le cabaret. Ce dernier est un mélange de jazz et de musique orchestrale.
Qu’est-ce qui rend les variétés françaises uniques, dites-vous? Il y a d’abord la musique, à la fois simple et riche en charme. Mais il y a aussi les textes poétiques, fascinants et parfois émouvants. Ils parlent souvent d’amour. Mais ils évoquent les différentes émotions humaines et la vie de tous les jours.
La musique et chansons de variété mettent donc en valeur l’élégance, la beauté et la richesse de la langue française. C’est leur atout majeur. Elles constituent un véritable héritage culturel.
Les chansons de variété devraient également plaire à tout le monde en raison de leur simplicité. Elles sont faciles à comprendre et à retenir. Mais ce qui rend les chansons françaises encore plus spéciales, ce sont les interprètes. Charismatiques et talentueux, ils sont capables de vous éblouir avec leur voix unique. Les artistes françaises ne font pas que chanter, ils racontent une histoire, expriment des émotions.
La période après-guerre jusqu’à 1960 : la musique réaliste et le music-hall
C’était pratiquement une période faste pour la musique française. Elle a été marquée par l’émergence de grands chanteurs et de compositeurs aux talents inouïs.
La musique réaliste
La musique réaliste dominait la scène de la variété française après la guerre. Ce n’était pas un genre musical tout neuf. Il est né au milieu du XIXe siècle, une période de troubles et il est influencé par différents styles musicaux. On cite entre autres la musique traditionnelle et la musique savante.
Concernant l’instrumentation, les artistes utilisaient surtout des instruments emblématiques de la musique folk à savoir :
- la guitare acoustique,
- la flûte de pan,
- le banjo,
- la mandoline,
- le piano,
- l’orgue,
- l’accordéon.
Ce qu’il faut préciser, c’est que les chansons réalistes sont des chansons narratives. Elles racontent, d’une manière poétique, une histoire réelle. A l’époque, les auteurs étaient inspirés par la vie des personnes mises à l’écart par la société. Les orphelins, les voyous, les prisonniers et les prostituées étaient les personnages clés de leurs textes.
A travers le rythme, l’harmonie et la mélodie, la musique réaliste véhicule également des émotions. Elle évoque plus souvent la colère. Il faut dire que la plupart des répertoires étaient basés sur la critique sociale. Mais les chansons réalistes devaient également leur succès aux performances et aux talents des interprètes comme Fréhel et Charles Trenet. Ils avaient des voix dramatiques et riches en émotion. Ces artistes étaient capables de transmettre aux auditeurs leur ressenti vis-à-vis des situations décrites. On peut dire que les chansons réalistes font partie des meilleures chansons de France.
Le music-hall
Né dans les années 1920, le music-hall est le développement de la musique réaliste. Il s’agit avant tout d’un genre de spectacle, organisé dans des salles de concert comme le Moulin-Rouge. Elles étaient baptisées théâtres de variétés. La plupart d’entre elles se trouvaient à Paris, dans les 9e, 10e et 18 arrondissements.
Mais le terme music-hall désigne également un genre musical distinct. Il s’agit d’un mélange de folk traditionnel et de musiques populaires.
Le music-hall s’est développé au milieu des années 60 en France. Côté instrumentation, les artistes ont commencé à exploiter de nouveaux sons. Ils ont adopté les instruments électroniques, notamment les guitares électriques et les batteries. Mais à l’époque, ces dernières revêtaient encore un aspect simple. En effet, les batteries ne comportaient que d’une ou de deux cymbales.
Les chansons de music-hall sont également dotées de textes poétiques. Toutefois, ils n’étaient plus basés sur la critique sociale. Ils évoquent plutôt l’amour, le deuil, le chagrin ou encore la fatalité.
Les années du music-hall sont marquées par l’apparition des plus grands chanteurs français. Edith Piaf était la meilleure interprète de l’époque. Sa musique était un mélange de chansons de music-hall, de chanson réaliste et de ballades modernes. « Milord », « L’accordéoniste » et « La vie en rose » comptent parmi ses meilleures chansons.
Charles Trenet est également une figure emblématique de la variété française dans les années 50. Il a composé de très belles chansons incluant « La mer », « Y’a’de la joie » et « Douce France ». Ce grand artiste a encouragé d’autres stars des musiques françaises comme Charles Aznavour, Henri Salvador et Yves Montand à se produire sur scène.
La culture française, la musique réaliste et le music-hall
Avec leurs paroles poignantes et sincères et leur mélodie émouvante, les chansons réalistes constituaient un outil de communication important. Les messages et les émotions qu’elles véhiculent étaient bien passés puisqu’elles ont été interprétées par de grands artistes.
Pour rappel, ces chansons abordent des thèmes importants. On cite entre autres l’amour, la pauvreté, la tristesse et la condition humaine. Elles dénonçaient donc les réalités sur le plan social et économique de la France de l’époque, notamment les calvaires vécus par les personnes marginalisées.
Ces chansons trouvaient écho auprès des auditeurs. Elles ont permis à certaines personnes d’extérioriser leurs peines et à d’autres de se révolter. Le pouvoir des musiques réalistes ne s’est pas estompé. Elles continuent à aider les gens à exprimer des émotions complexes et à dénoncer l’injustice.
L’impact sociétal du music-hall était assez similaire à celui de la musique réaliste. La différence, c’est que certaines chansons étaient surtout conçues pour divertir les gens. Elles avaient un rythme entraînant et des paroles parfois drôles. En outre, les spécialistes du music-hall chantaient souvent des chansons d’amour. Celles-ci peuvent être joyeuses ou tristes.
De 1960 à 1970 : la période yéyé
Au cours de cette décennie, la variété française a connu une tournure majeure suite à la naissance du yéyé. C’est un style musical apparu au début des années 60. Ce style de chanson francophone s’inspire d’une musique anglo-saxonne très populaire après la Seconde Guerre mondiale. La période yéyé était considérée comme une période de rupture. Un clivage s’est créé dans le domaine des musiques françaises. Un nouveau mouvement, très différent, est né.
Le yéyé français
D’où vient ce nom bizarre « yéyé » ? On peut dire que c’est une traduction française de l’expression anglaise « yeah !yeah ! ». Celle-ci était présente dans plusieurs chansons de rock américaines et britanniques. Le courant musical a été introduit en France vers la fin de l’année 1959 grâce à une programmation musicale à la radio. L’émission était baptisée « Salut les copains ». Ce nom était inspiré d’une chanson de Gilbert Bécaud et de Pierre Delanoë. Ils comptaient parmi les artistes n’aimaient guère le mouvement yéyé.
L’émission radiophonique en question a enregistré un immuable succès. La section « Le Chouchou de la semaine » a permis à de nombreux chanteurs yéyé de se faire connaître. Il s’agissait en réalité d’une sorte de classement. Notons que la musique yéyé mettait surtout en vedette les artistes féminines. France Gall, Jane Birkin, Françoise Hardy et Jacqueline Taïeb étaient les stars de l’époque.
Cela ne veut pas dire que le mouvement yéyé n’a pas séduit les chanteurs masculins. Au contraire, ils étaient assez nombreux à avoir flashé pour ce nouveau courant musical. C’est le cas de Johnny Hallyday, Claude François, Serge Gainsbourg et Jacques Dutronc.
Les caractéristiques des chansons yéyé
La musique yéyé n’a rien à avoir avec les grandes chansons réalistes. Elle s’adjuge d’un style captivant et d’un air parfois entraînant. C’est un dérivé du rock’n’roll. Les instruments utilisés étaient assez lourds. Ils sont composés de guitares électriques, de batterie, de basses et de piano.
Le yéyé était associé à des textes légers. Ils sont plutôt osés, parfois même provocateurs. Certaines chansons évoquaient même la sexualité. C’est le cas du titre « Les sucettes » que Serge Gainsbourg a composé pour France Gall.
L’impact sociétal du yéyé
Le yéyé a eu un impact majeur sur la culture française. On peut dire que ce mouvement a modernisé la France. Si les personnes âgées ne l’appréciaient pas, les jeunes en étaient fan. L’adoption de ce style musical était considérée comme une sorte de liberté.
De plus, il ne faut oublier que le yéyé était surtout un mouvement féministe. A cette époque, la société avait tendance à considérer les jeunes femmes comme des objets. Chanter des chansons yéyé leur permettait de se révolter. En effet, elles sont devenues des femmes modernes qui pouvaient parler librement de tous les sujets, y compris la sexualité.
Notons que le yéyé a aussi influencé d’autres musiques du monde. Il a entre autres contribué à la naissance du swing outre-Atlantique. Malheureusement, la popularité de ce style musical n’a pas duré longtemps. Elle a pris fin avant la fin de la décennie, soit vers 1966. Ce déclin est lié à des agitations sur le plan social et politique.
On doit souligner que le succès du yéyé n’a pas effacé l’amour des gens pour les chansons réalistes. Les spécialistes de ce genre musical ont continué à engranger du succès jusqu’à la fin de la décennie. Sur la liste figuraient Charles Trenet, Charles Aznavour, Michel Delpech, Léo Ferré, Jacques Brel et Jacques Dutronc.
De 1970 à 1980 : la vague disco
La naissance du disco
Au début de cette décennie, de nombreux chanteurs francophones ayant débuté leurs carrières ont commencé par connaître du succès. Johnny Hallyday était déjà une grande star du rock.
Claude François était la star du yéyé. Il épatait le public avec ses pas de danse et ses charmantes clodettes. Mais CloClo a aussi chanté de très belles chansons d’amour françaises, de jolies balades. Joe Dassin. Michel Sardou, Serge Lama, Michel Delpech et Mireille Mathieu étaient également à l’apogée de leur succès.
Quelques chanteurs à voix et des spécialistes en musique sentimentale brillaient aussi sur la scène musicale française. Sur la liste, il y a Mike Brant, Frédéric François, Michel Fugain, Marie Laforêt, Michel Berger et Maxime Le Forestier.
Puis, vers le milieu des années 70, le disco est apparu. On peut dire qu’il a complètement fracassé le monde musical en France. C’est de la musique rythmée, issue du mélange de funk, de soul, de salsa et de rock psychédélique.
Le disco a vu le jour grâce à des disc-jockeys qui travaillaient dans les discothèques de New York, aux Etats-Unis. Il s’agit d’une musique rythmée enrichie par les sons des instruments électroniques. Il y a d’abord la batterie qui donne le rythme et les effets comme les claquements de mains. La guitare électrique et la basse jouée de manière syncopée viennent la compléter.
A cet ensemble s’ajoute le synthétiseur, qui a remplacé le piano. Cet instrument de musique électronique est né en 1964. Il a le pouvoir de produire différents types de sons. Les cuivres intègrent également la liste des instruments utilisés. La musique disco a conquis plusieurs chanteurs français incluant Sylvie Vartan, Sheila, Adamo et Claude François. La sortie du film « Fièvre du samedi soir » a contribué à la hausse de la popularité du disco.
L’impact social du disco
Le disco n’est pas uniquement un genre musical. C’est un véritable mouvement qui a apporté des changements dans différents domaines à commencer par celui de la mode. Les stars de disco portaient des habits à la fois glamour et extravagants. Les femmes avaient des robes fines et fluides ou des pantalons amples et évasés. Leurs vêtements comportaient des empiècements brillants comme du satin ou même des paillettes.
Les hommes étaient aussi sur leur 31. Ils portaient des costumes et des chemises en polyester brillantes dotées de cols pointus larges. Les talons et les gros bijoux étaient très en vogue pour les deux sexes. Ce fut avec leur look disco que les jeunes de l’époque enflammaient les pistes de danse. Il ne faut pas oublier que le disco est aussi une danse.
Mais le développement de ce genre musical a également eu un impact majeur sur le plan social dans différentes régions. En effet, le disco a réuni des individus aux origines sociales variées sur la piste de danse. Cela a favorisé l’acceptation de la diversité. Cette foule qui se réunissait dans les salles de fête profitait également d’une grande liberté. Les femmes et les homosexuels n’avaient plus peur des préjugés. Les drogues et le sexe étaient au rendez-vous.
La naissance de la comédie musicale
A la fin des années 70, l'Opéra Rock Starmania est née. C’est une œuvre de Michel Berger et de Luc Plamondon. Elle a été présentée au public pour la première fois le 10 avril 1979, dans le palais des Congrès de Paris. Des titres issus de cet opéra-rock sont devenus des chansons de variété célèbres. C’est le cas de « Le Blues du businessman » et de « La chanson de Ziggy ».
Des années plus tard, d’autres comédies musicales sont apparues. Cela dit, Notre Dame de Paris est le spectacle ayant enregistré le plus de succès. Il réunit des personnages remarquables incluant Quasimodo, Esmeralda, Phoebus et Frollo. Cette fresque musicale est une adaptation de l’œuvre de Victor Hugo. Elle a été réalisée par Luc Plamondon et Richard Cocciante. Les plus belles chansons de variété française provenaient de ce spectacle. On cite entre autres :
- Belle,
- Le temps des cathédrales,
- Vivre.
De 1980 à 1990 : la naissance du pop francophone et l’explosion du rock
Déjà populaires dans les pays anglophones, le pop et le rock ont toujours influencé les artistes français. Au cours des années 80 -90, ces deux styles musicaux ont joué un rôle crucial dans le domaine de la variété française.
La pop française
L’histoire de la pop française débutait dans les années 60. Mais le genre musical n'a conquis le public que vers les années 80. C’était la période de gloire pour Michel Polnareff, Maxime Le Forestier, Frédéric François, Alain Souchon, Julien Clerc, Enzo Enzo, Daniel Balavoine, Laurent Voulzy et Florent Pagny. Ce dernier est connu grâce au titre « N’importe quoi », une magnifique chanson.
Mais la musique pop, c’est quoi ? C’est un dérivé du rock, du folk, du blues et de la musique country. Elle comporte aussi quelques éléments de musique classique et de musique indienne. Certaines personnes l’appellent « soft rock ». La musique pop se démarque par sa structure simple et répétitive, facile à mémoriser.
Qu’en est-il des textes ? Ils sont légers, très faciles à retenir. Les thèmes sont très variés. Ils incluent les relations, l’amour et la vie de tous les jours. En ce qui concerne la mélodie, elle est très accrocheuse.
Au niveau de l’instrumentation, on constate la forte présence des instruments emblématiques du rock comme :
- la guitare électrique,
- la contrebasse,
- la basse,
- la batterie,
- le synthétiseur.
Mais beaucoup d’artistes ont choisi d’enrichir leur musique avec des cuivres. Il y a aussi une grande diversité au niveau du rythme. En effet, une chanson pop peut être rythmée ou lente. Notons que les grands chanteurs de pop à l’instar de Marc Lavoine, Elsa, Patricia Kaas et Vanessa Paradis sont apparus au cours de cette décennie.
Toutefois, Jean-Jacques Goldman (JJG), Céline Dion, Francis Cabrel et Mylène Farmer étaient les principales révélations de l’époque. Plusieurs chansons de ces artistes étaient des tubes. D’une certaine manière, ils ont façonné la musique française.
L’empreinte du pop sur la culture française
En tant que chanson de variété, la pop est très divertissante. Mais elle peut aussi être porteuse de messages profonds. Selon David Bowie, « la pop n’est pas juste de la musique, c’est un miroir de notre société. Elle reflète nos espoirs, nos peurs et nos rêves collectifs ». On dit que ce mouvement a le pouvoir de moduler la psychologie des gens.
En effet, les chansons francophones pop sont un peu comme les chansons réalistes. Elles véhiculent des émotions. Elles évoquent aussi la réalité de la vie sociale. Ces œuvres amènent les gens à réfléchir, ce qui pourrait changer leurs opinions à propos d’une situation. S’il faut par exemple parler du titre « Né en 17 à Leidenstadt » de JJG, il parle de guerres, de conflits et de racisme. A travers cette chanson, l’artiste dénonce la souffrance des gens qui ont vécu en direct les Guerres mondiales, notamment les atrocités des Nazis. Mais il incite aussi les auditeurs à réfléchir sur la manière dont ils auraient agi s’ils étaient à la place des dirigeants de l’époque.
L’explosion du rock français
Cette décennie est aussi considérée comme l’âge d’or du rock français. Ce style musical est apparu au milieu des années 50. Sa popularité a grimpé dans les années 60 et ce, grâce à de grands artistes comme Johnny Hallyday et Eddy Mitchell. Ils s'inspirent des formations célèbres dans les pays anglo-saxons. Leurs musiques ont immédiatement séduit la nouvelle génération, surtout les jeunes en rébellion. Elles sont classées parmi les meilleurs morceaux français.
Dans les années 80, des jeunes artistes tellement doués comme Telephone ont proposé des styles encore plus modernes. Concernant les instruments, ils incluent la guitare électrique, la basse, la batterie et le clavier. Les mélodies s’associent à des textes poétiques. Les chansons prônent généralement la révolte et l’indépendance.
L’influence du rock dans la société et la culture française
A son apparition outre-Atlantique, le rock était considéré comme une musique rebelle. Les rockeurs américains chantaient des chansons qui dénonçaient les barrières persistantes entre Blancs et Noirs. Ils critiquaient aussi le comportement de la classe sociale dominante. Mais le rock évoque également la rage de vivre. C’est une musique qui fait vibrer les gens et qui peut avoir un impact émotionnel puissant.
Souvent considéré comme dangereux, le rock a souvent tendance à contrer l’innocence. Les rockeurs et leurs fans étaient qualifiés de voyous. Pourtant, ils prônent généralement la paix et ils dénoncent les injustices.
Ce n’est point étonnant que le rock soit devenu une culture, une sorte de mode de vie. Les adeptes de ce style musical ont adopté un look spécial. Ils portent des habits en cuir noir, des bijoux volumineux et des bottes. Ils ont souvent les cheveux longs et ils se déplacent à moto.
De 1990 à 2000 : l’émergence du rap français
Certes, les chansons réalistes et pop étaient toujours considérées comme les plus belles chansons françaises. Toutefois, les jeunes des années 90 ont été aussi attirés par les nouveaux courants musicaux comme le hip-hop.
Le rap français
Le hip-hop fait bel et bien partie de la catégorie des variétés françaises. Il est arrivé en France au cœur des années 80. Cela dit, le mouvement n’a connu la popularité que 10 ans plus tard. Les années 90 étaient donc marquées par la naissance de plusieurs rappeurs français. On cite entre autres MC Solaar, Lionel D, Sens Unik, IAM et Saliha. Pour information, ce courant musical est né dans les quartiers afro-américains de New York dans les années 70.
Certains artistes ont proposé au public un style de hip-hop moderne, basé sur la poésie, et enrichi par une mélodie vibrante et captivante. Ces adeptes du rap moderne ont utilisé différents types d’instruments de musique. En effet, ils ont ajouté le synthétiseur aux platines et aux kits de batterie.
L’impact culturel du rap en France
Notons que le hip-hop n’est pas seulement un genre musical. C’est également une culture et une danse. Les rappeurs français ont travaillé sur des thèmes variés. On cite entre autres la diversité, l’identité, les défis contemporains et les inégalités.
Les chansons en français ont des paroles percutantes. Elles représentent la voix des personnes marginalisées. Les textes souvent poétiques dénoncent aussi divers problèmes sociaux et politiques. On cite entre autres le racisme, l’immigration, la misère, l’insécurité et les violences policières. On peut dire que le rap français constitue un outil de sensibilisation efficace. Il peut aussi unir des communautés et favoriser le changement.
Le rap français à influencé d’autres domaines comme la mode. Notons que les rappeurs, lorsqu’ils se mettent à chanter et à danser sur scène, portent des habits et des bijoux spéciaux. Nombreux sont les jeunes qui ont adopté leurs styles vestimentaires.
De 2000 à 2010 : la période d’innovation et de métissage
Adoption de la musique moderne et retour de la chanson française
Cette décennie était aussi un grand tournant pour la variété française. C’était une période d’innovation. Elle était marquée par l’apparition de nouveaux artistes. Il faut citer en premier lieu les Lolitas, notamment Alizée et Lorie. Elles ont exploité différents genres musicaux comme le pop, le dance, l’electro, le tektonik, le RnB et le zouk. Elles faisaient danser et rêver la nouvelle génération avec leurs musiques captivantes et leurs jolies chorégraphies.
Il y a aussi les jeunes chanteurs issus des comédies musicales comme Hélène Ségara qui jouait le rôle d’Esmeralda dans Notre Dame de Paris. Il ne faut pas oublier les stars des télé-crochets, ce qui est le cas de Jenifer, Christophe Willem, Gregory Lemarchal et Nolwenn Leroy. Ils sont plutôt spécialisés en pop ou en chanson française.
Le métissage
Au cours de cette décennie, la variété française avait aussi un look métissé. Les artistes ont associé le pop et la chanson française avec des musiques étrangères. C’est le cas de du chanteur français Christophe Maé. Il est issu de la troupe de la comédie musicale « Le Roi Soleil ». En 2007, il sort son premier album intitulé Mon paradis.
Il a choisi de modifier le code avec sa musique, très originale, qui a tout de suite séduit le public. C’est une combinaison étonnante de french pop, de blues et de folk, avec un peu de rythme africain et antillais.
Il a sorti plusieurs albums aussi originaux les uns que les autres. Le premier est influencé par la musique caribéenne. Le second comporte des éléments issus des musiques africaines. Quant au troisième, il comporte des titres influencés par des musiques d’origine américaine comme le blues et le soul.
De 2010 jusqu’à présent : la diversité du genre
La variété française continue à évoluer grâce à l’émergence de jeunes artistes aux talents inédits. Chacun d’entre eux a sa spécialité.
Retour à la source
La reprise des grandes chansons françaises est de plus en plus en vogue depuis 2010. Chimène Badi a par exemple décidé de reprendre Edith Piaf. Elle a même sorti un album intitulé « Chimène Badi chante Piaf ».
D’autres jeunes artistes ont choisi de chanter les chansons de JJG. On a donc assisté à un retour à la source. Les chansons réalistes, les chansons de music-hall, la pop française et le rock français sont toujours très appréciés par la jeune génération.
Le succès des grandes figures des chansons francophones comme Patrick Bruel, Florent Pagny et Francis Cabrel est aussi resté intact. Ils continuent à émerveiller le monde avec leurs chansons d’amour.
Développement de la musique urbaine
Mais cette dernière décennie est aussi marquée par le développement de la musique urbaine, notamment du pop, du rap et du R&B. Ces genres musicaux ont été adoptés par les artistes nés grâce aux télé-crochets. Louane, Claudio Capeo et Kendji Girac en font partie. Les instruments de musique utilisés continuent à évoluer. Le synthétiseur a gagné en performance. Désormais, il peut remplacer différents instruments de musiques.
Mais on constate aussi que de plus en plus d’artistes proposent des chansons à message féministe. C’est le cas de Zaho de Sagazan, de Pomme et de Clara Luciani. La variété française ne cessera de vous surprendre. Elle pourrait arborer un nouveau look au cours des prochaines décennies.