
Jean-Jacques Goldman - Album "Démodé"
3 analyses harmoniques de chansons extraites de l'album "Démodé" composé par Jean-Jacques Goldman
Album Démodé
Cette page est consacrée à l'analyse harmonique de plusieurs chansons de l'album "Démodé" écrit et composé par Jean-Jacques Goldman. Vous trouverez ci-dessous les analyses des chansons mentionnées en gras dans la liste. En cliquant sur le un titre, vous obtiendrez l'analyse correspondante. Pour chacune de ces chansons, vous retrouverez le contexte harmonique, c'est à dire un tableau de la (les) gamme(s) utilisée(s) avec les accords joués. Il y a également la grille, c'est à dire la structure harmonique de la chanson, exacte réplique des partitions éditées par JRG. Ensuite suivra une explication détaillée sur les accords utilisés.
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01. A l'envers 02. Sans un mot 03. Brouillard 04. Pas l'indifférence 05. Il suffira d'un signe 06. J’t’aimerai quand même |
07. Autre histoire 08. Quelque chose de bizarre 09. Quel exil 10. Le rapt 11. Juste un petit moment |
Pas l'indifférence
Tonalité : C mineur
C mineur
Degré | I | II | III | IV | V | VI | #VI | VII | #VII |
Mineur naturel | Cm7 | Dm7b5 | EbM7 | Fm7 | Gm7 | AbM7 | Bb7 | ||
Mineur harmonique | CmM7 | Dm7b5 | EbM7#5 | Fm7 | G7 | AbM7 | Bdim7 | ||
Mineur mélodique | CmM7 | Dm7 | EbM7#5 | F7 | G7 | Am7b5 | Bm7b5 |
Cette chanson est composée de couplets, d’un refrain et d’un passage chanté.
Les couplets sont structurés en seize mesures avec une nette distinction harmonique entre les huit premières mesures et les huit suivantes
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Mesures 1-8 : à la lecture des accords utilisés, on peut remarquer, malgré une légère rupture, une succession ascendante des degrés joués : III IV (I) V VI VII.
Comme dans beaucoup de titres qui utilisent le mineur naturel, les degrés VI et VII se succèdent. Respectant l’intervalle de quinte, le degré VII résout sur le degré III et non sur le degré I comme on a pu souvent le voir (VI VII I).
Les deux dernières mesures sont écrites en mineur harmonique et font suivre les fonctions de sous dominante et de dominante par les degrés IV et V.
En récapitulant, une progression de degrés est effectuée dans le cadre d’une harmonie écrite dans deux gammes mineuress. Ces gammes se juxtaposent grâce à une résolution parfaite de quinte (VII > III). On a donc les degrés V, VI, VII puis III IV V.
- Mesures 9-16 : les mesures suivantes sont écrites à nouveau en C mineur naturel et font suivre cette fois-ci les degrés VI VII et I. Dans les précédentes mesures, le degré VII résout sur le degré III et permet de ré-engager une suite d’accords ascendants (III IV V). Dans ce cas précis, le degré VII résout sur le degré I (équivalent au IV V VI de la gamme majeure elle est issue). Cet ensemble de trois accords développé sur deux mesures se répète quatre fois.
Le refrain fait apparaître l’accord G7 qui est par nature un accord de dominante, il est placé sur le degré V et de toute évidence, le refrain est écrit en mineur harmonique.
C ’est ainsi que les degrés IV, V et I se suivent. Il s’agit donc d’une construction « classique » où les fonctions sous dominante, dominante et tonique sont présentes.
Le début de ce passage est annoncé par l’accord de F. Dans les gammes jusqu’ici utilisées, le degré IV est mineur (Fm7). Cette fois-ci, la mélodie joue la note Eb ce qui donne naissance à l’accord de dominante F7. Cet accord est issu de la gamme mineure mélodique et se distingue nettement des deux autres modes par cet accord (de dominante sur le degré IV).
Ce passage reprend toutes les gammes mineures utilisées dans ce titre. On remarque :
- Une suite chromatique et descendante de la basse : C B Bb A Ab G F# G. Cela donne une impression de « glissade » de la tonique vers sa quarte inférieure (qui n’est autre que la quinte supérieure). On glisse donc de l’accord de tonique vers l’accord de dominante qui permet ensuite de résoudre sur le degré I.
- F#dim : il s’agit d’un accord diminué. Autrement dit, il a une fonction de dominante puisqu’il contient le triton (en fait il contient deux tritons puisque c’est un accord formé sur un empilement de tierces mineures).
A mon avis les accords utilisés sont liés avec la basse, qui, quand elle n’est pas la fondamentale naturelle de l’accord, représente toujours la tierce de celui-ci. Ces tensions exprimées par l’utilisation des dominantes sont très « visibles » à l’écoute du morceau.
La fin de ce passage reprend un motif harmonique moins « tendu », plus progressif et stable puisqu’il enchaîne les degrés VI VII et I dont l’utilisation a déjà été expliquée au cours des couplets.
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